Journal des fouilles

2023 - 2024

Spectacle jeune public
sur l'archéologue Jane Dieulafoy

Ateliers d'archéologie, de photographie et de dessin
à destination des collégiens et lycéens

Avec Milena Csergo | Musique Stéfanos Floras | Scénographie Clémence Kazémi | Costumes Mina Ly | Dramaturgie Muriel Malguy | Mise en scène Mirabelle Rousseau | Intervenant Gaspard Njock, illustrateur | Construction Maxime Papillon | Sculpture céramique Dove Perspicacius**

Journal des fouilles

2023 - 2024

Spectacle jeune public
sur l'archéologue Jane Dieulafoy

Ateliers d'archéologie, de photographie et de dessin
à destination des collégiens et lycéens

Avec Milena Csergo | Musique Stéfanos Floras | Scénographie Clémence Kazémi | Costumes Mina Ly | Dramaturgie Muriel Malguy | Mise en scène Mirabelle Rousseau | Intervenant Gaspard Njock, illustrateur | Construction Maxime Papillon | Sculpture céramique Dove Perspicacius**

Le spectacle
Journal des fouilles est une forme courte sur Jane Dieulafoy, archéologue française qui découvrit le site de Suse, en Perse (actuel Iran), à la fin du dix-neuvième siècle. Elle documente ses recherches dans ses livres, ses dessins et ses photographies. Initialement partis sur les traces de l’influence de l’art oriental sur le gothique européen, Jane et son mari Marcel exhument la Frise des Lions du palais de Darius 1er (522-486 avant J.-C.), la Rampe de l’escalier du palais d’Artaxerxès III et la Frise des Archers, qu’ils rapportent au Louvre où ils sont exposés depuis 1886 dans les ‘salles Dieulafoy’. Jane Dieulafoy est aussi romancière, journaliste et photographe. D’un caractère intrépide et combatif, elle s’habille en homme lors de la guerre de 1870, puis pour les fouilles en Iran ; elle conservera le costume d’homme à son retour à Paris, où elle obtient un ‘permis de travestissement’. Le spectacle invite les jeunes spectateurs dans le bivouac de l’exploratrice. Il sera créé au sein des collèges et lycées d'Ile de France lors de la saison 23/23.

Les ateliers et les sorties
Les élèves pourront participer au processus de création (répétitions, construction de la scénographie, des costumes et des accessoires) tout au long de l'année, et ce jusqu'à la création du spectacle qui sera présenté dans les salles de classes. La création de cette forme courte s'accompagnera d'ateliers à partir des textes, dessins et photographies de Jane Dieulafoy, en lien avec des archéologues, un graphiste-illustrateur (Gaspard Njock) et une scénographe (Clémence Kazémi). Les élèves auront également un parcours de spectateur.trice avec des sorties, au Musée du Louvre où ils.elles verront la frise du Palais de Darius au Département des Antiquités orientales (visite commentée et dessinée des salles Dieulafoy), aux archives de l'institut National de l'Histoire de l'Art, ainsi que dans des théâtres d'Ile de France.

Jane Dieulafoy
Née en 1851 à Toulouse, Jane Dieulafoy est une archéologue, mais aussi une romancière, journaliste et photographe. Elle s’habille en homme pour accompagner son mari lors de la guerre de 1870, puis pour leurs fouilles en Iran, et elle conservera le costume d’homme à son retour à Paris, où elle obtient un ‘permis de travestissement’. Elle visite l’Angleterre, l’Italie, l’Egypte, le Maroc, puis en 1881-1882, se rend à Constantinople, traverse la Georgie pour atteindre la Perse dont elle et son mari répertorient, photographient tous les monuments, les mosquées, les ponts pendant un an. Jane parle le Persan, et tient un journal qui sera publié en feuilleton dans Le Tour du monde, et dans son texte La Perse, la Chaldée, la Susiane paru en 1887. Elle publie également Une amazone en Orient, Du Caucase à Persépolis, 1881-1882. En 1884, le couple repart pour un deuxième voyage en Iran pour fouiller la cité de Suse, c’est la découverte de la frise des Lions du palais de Darius, la rampe de l’escalier du palais d’Artaxerxès III et de la frise des archers, rapportés au Louvre où ils sont exposés depuis 1886 dans les ‘salles Dieulafoy’. En 1888, elle publie À Suse, journal des fouilles, 1884-1886. Entre 1888 et 1914 ils explorent l’Espagne, puis le Maroc où ils participent au déblaiement de la mosquée Hassan à Rabat. Jane contracte une maladie dans le service de l’ambulance dont elle périt le 25 mai 1916.

En savoir plus…

"Quelques amis bien intentionnés tentèrent de me détourner d’une expédition, au demeurant fort hasardeuse, et m’engagèrent vivement à rester au logis. On fit miroiter à mes yeux les plaisirs les plus attrayants. Un jour je rangerais dans des armoires des lessives embaumées, j’inventerais des marmelades et des coulis nouveaux ; le lendemain je dirigerais en souveraine la bataille contre les mouches, la chasse aux mites, le raccommodage des chaussettes. Deux fois par semaine j’irais me pavaner à la musique municipale. L’après-midi serait consacré aux sermons du prédicateur à la mode, aux offices de la cathédrale et à ces délicates conversa- tions entre femmes où, après avoir égorgeaillé son prochain, on se délasse en causant toilettes, grossesses et nourrissages. Je sus résister à toutes ces tentations. À cette nouvelle on me traita d’originale, accusation bien grave en province ; mes amis les meilleurs et les plus indulgents se contentèrent de douter du parfait équilibre de mon esprit."
Jane Dieulafoy, La Perse, La Chaldée, La Susiane

« Les fouilles A du palais se continuent dans de meilleures conditions. Les membres de taureaux accouplés, appartenant aux chapiteaux bicéphales, ont été trouvés et amenés sur le sol à l'aide de crics. De longtemps je n'oublierai la mine ahurie des Dizfoulis devant ces engins. Nos hommes en étaient arrivés à perdre la notion des poids; sans de minutieuses précautions et une continuelle surveillance, ils se seraient fait broyer. Les fragments sont assez nombreux pour que l'on puisse, par la pensée, reconstituer l'animal gigantesque qui couronnait les colonnes. Voici le ventre couvert de poils frisés, les lourds genoux de la bête; un collier, orné de marguerites et d'une fleur de lotus en guise de pendeloque, entoure le cou. La base, le fût, le chapiteau atteignaient vingt-deux mètres de hauteur. A coté d'une base gît la tète du monstre. Elle rappelle celles qui terminaient les chapiteaux dont on a retrouvé l'image sur la façade rupestre des hypogées achéménides. L'extrémité du museau, ainsi que les cornes, les oreilles, signalées par de profondes mortaises, manquent encore. Ces sculptures, exécutées dans un calcaire noir au grain très lin, éveillent l'idée d'un art décoratif puissant et d'une technique avancée. Des tailles heureusement diversifiées mettent en relief certains muscles, estompent les autres et donnent au marbre des tons dont les différences, inappréciables dans l'ensemble, enlèvent a la masse des colosses toute monotonie. Le hasard est-il une seconde Providence? Ces monstres de dure matière se sont brisés en mille pièces lorsque les palais s'écrasèrent dans la poussière, et, sous leurs débris, tombés presque du ciel, apparaissent des poteries intactes. »
Jane Dieulafoy, Journal des fouilles

VOIR
ᐳ Les découvertes des Dieulafoy sur le site du Louvre
ᐳ Les albums photographiques de Jane Dieulafoy sur le site de l'INHA

ECOUTER
ᐳ Un documentaire sonore sur Marcel et Jane Dieulafoy sur le site du Louvre
ᐳ L'émission sur Jane Dieulafoy sur France Bleu "La France : toute une Histoire - Jane Dieulafoy, pionnière française de l'archéologie"

LIRE
A Suse, Journal des fouilles 1884-1886 de Jane Dieulafoy
La Perse, la Chaldée et la Susiane de Jane Dieulafoy

Représentations

ᐳ TMB Jean Guérin, Montreuil, le 22/03/24 (15h)
ᐳ Collège Oeben, Paris, le 26/04/24 (10h et 13h30)
ᐳ Collège Oeben, Paris, le 2/05/24 (10h et 13h30)
ᐳ Lycée Corvisart, Paris, 4/06/24
ᐳ Lycée Delacroix, Drancy, 5/06/24

Production

Production Le T.O.C. | En partenariat avec le Théâtre Municipal Berthelot, Montreuil | Avec le soutien de la Ville de Montreuil, du Lycée Corvisart-Paris et du Collège Oeben-Paris | La Compagnie T.O.C. est conventionnée par le Ministère de la Culture-DRAC Ile de France, la Région Ile de France au titre de la Permanence artistique et culturelle et la Ville de Montreuil.