« Un tapis, une lampe de chevet et une bonnetière, voici la chambre d'Alice conçue par Clémence Kazémi. Trois coups résonnent dans l'intérieur de l'armoire et, tirée la porte à miroir, Alice découvre Dodu Mafflu, le Humpty Dumpty anglais, l'oeuf grammairien, avec lequel elle va se livrer à une acrobatique joute oratoire. Emilie Paillard réussit le tour de force de procéder à cette entreprise de mastication régénératrice des mots en campant avec une jubilation évidente les deux personnages. Campée avec subtilité et talent par Emilie Paillard, elle est croquignolette cette Alice un peu montée en graine et, surtout, dotée d'un caractère bien trempé, qui invite le spectateur à une traversée du miroir un peu singulière car peaufinée par Antonin Artaud.(...) Un tapis, une lampe de chevet et une bonnetière, voici la chambre d'Alice conçue par Clémence Kazémi. Trois coups résonnent dans l'intérieur de l'armoire et, tirée la porte à miroir, Alice découvre Dodu Mafflu, le Humpty Dumpty anglais, l'oeuf grammairien, avec lequel elle va se livrer à une acrobatique joute oratoire. Emilie Paillard réussit le tour de force de procéder à cette entreprise de mastication régénératrice des mots en campant avec une jubilation évidente les deux personnages. »
Martine Piazzon, Froggy Delight
« Chaque forme constitue une gageure pour les acteurs. Des défis d'autant plus stimulants à découvrir qu'ils renvoient aux spécificités de langues, de styles et de sujets. Ainsi, les acrobaties d’Émilie Paillard dans son armoire évoquent autant la folie langagière d'Artaud, son goût pour les néologismes insensés et les torsions lexicales, que la difficulté de la jeune Alice à saisir ce que lui dit Dodu Mafflu. »
Caroline Chatelet, Revue Agon
« L’Arve et l’Aume, c’est un chapitre d’Alice au pays des merveilles revu et corrigé par Antonin Artaud à Rodez en 1943. Le spectacle se joue dans une vieille armoire où l’on découvre Alice, petite fille bien polie de 7 ans et quelques mois face à Humpty Dumpty qui s’appelle Dodu Mafflu incarné par un oeuf minuscule perché sur une étagère. Il est docte et péremptoire, répond sur un ton professoral indigné aux naïves questions d’Alice qui explore périlleusement toutes les positions dans l’armoire. Nous sommes de l’autre côté du miroir et ne perdons pas une miette de ce festival des nonsense dans ce gouffre périlleux prêt à aspirer la courageuse Alice qui tente jusqu’au bout de résister. Ce petit délice ne dure que 40 minutes. »
Edith Rappoport, Journal de bord d’une accro au théâtre
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